Depuis plusieurs mois, la situation s’est singulièrement dégradée sur le terrain de Tours Béranger :
Entre un jeu de « chaises musicales » qui modifie la donne régulièrement en décrétant que tel bureau doit être
rattaché à ce terrain puis tel autre, puis encore un autre et une situation de l’emploi qui ne cesse de se
dégrader, on arrive au constat actuel :
Rien ne va plus sur ce terrain !
Derrière la campagne de communication intense qui a suivie la réouverture de ce bureau vitrine de La Poste
sur la ville de Tours, une autre réalité, bien moins glamour, voit le jour.
En effet, au fil des réorganisations incessantes qui ont touchées l’ensemble de ce terrain fluctuant, des
positions de travail, donc des emplois, ont été supprimées. Les files d’attentes se sont développées, les
positions « support » d’encadrant dans les bureaux « satellites » ont disparues.
A l’arrivée cela donne : un sous effectif chronique, des incidents qui se multiplient aux guichets, une
pression commerciale incessante, un encadrement qui passe son temps à venir boucher les trous au guichet.
Pour compléter le tableau, comme il n’y a plus assez d’EAR sur le département (et pour cause, la direction
ne cesse de supprimer des postes depuis plusieurs années) on a recours à « la solution », celle de l’intérim !
Résultat, les intérimaires ne peuvent, an aucun cas, avoir l’efficacité technique du personnel EAR dont le
métier, parfaitement maîtrisé, consiste justement à intervenir dans les bureaux où le personnel manque.
A l’arrivée c’est aussi un mal être au travail qui se développe, des arrêts de travail en conséquence et la mise
en danger de l’ensemble du personnel, du guichetier à l’encadrant.
La DELP Touraine Berry, fidèle à ces calculs d’apothicaire, nous dit que cependant, malgré une « situation
tendue » tout va aller mieux ; « on va stabiliser (quand ?) les emplois et, dans 6 mois, un bilan de la situation
sera tiré ! » Du grand n’importe quoi ! Pire, elle reconnaît, à mots couverts, que le trafic a été sous évalué !
Face à cette situation invivable, le personnel du terrain a décidé la grève à compter du jeudi 14
novembre. Il est appuyé dans sa démarche par les syndicats CGT et SUD.
Le personnel exige :
le recrutement de quatre emplois permanents,
l’abandon du travail du samedi après-midi,
un samedi sur deux de repos,
le respect des fiches de postes,
l’ouverture de véritables négociations dans le cadre de la réorganisation et le
jumelage concernant le terrain de Tours Béranger,
la mise en place d’un véritable plan d’action contre les incivilités et des moyens
humains pour y répondre.
Il serait temps que la direction sorte du déni et réponde enfin aux revendications du personnel en
souffrance depuis de nombreux mois !