Toujours pas d’accord entre les facteurs grévistes et la direction de La Poste. Le mouvement a débuté voilà près de trois semaines.
Responsables départementaux de La Poste et représentants de l’intersyndicale CGT-SUD se sont à nouveau retrouvés autour d’une même table de négociation, hier matin. Sans trouver le moindre terrain d’entente.
« Après plus de dix-huit jours de grève, le mouvement se poursuit sur les bureaux de Châteauroux et de Déols où nous avons comptabilisé 70 % de grévistes, souligne un communiqué du syndicat Sud-PTT 36-37 signé par son délégué départemental de l’Indre-et-Loire, Éric Sionneau. Cela prouve la détermination des facteurs qui font face à un véritable mur. Plutôt que d’ouvrir de réelles négociations, les responsables de La Poste font venir un cadre de Tours afin de revenir sur les timides avancées proposées – il avait été envisagé que la " pause méridienne " ne soit plus un préalable dans les négociations – et envoient les huissiers afin de vérifier si " la liberté " du travail était bien respectée sur les sites. ».
« La Poste est beaucoup moins regardante lorsqu’elle se permet d’embaucher des intérimaires pour casser cette grève, poursuit Éric Sionneau. Devant l’absence de réponse du préfet quant à la nomination d’un médiateur, les postiers ont décidé d’aller à la préfecture afin de faire bouger les choses. » Une délégation y a été reçue hier, en début d’après-midi. Le mouvement se poursuivra aujourd’hui.
Délégation
reçue
en préfecture
« Le mouvement perdure aujourd’hui avec 53 grévistes », affirme de son côté la direction de La Poste. Une direction qui déclare « avoir proposé lundi un aménagement différent des 35 heures qui répond aux demandes des agents grévistes et aux obligations réglementaires. Mais les organisations syndicales sont dans la surenchère et avancent de nouvelles revendications. La direction en appelle à la responsabilité de tous les acteurs pour dénouer la situation. »
Bruno Mascle