Requalification d’une salariée intérim en CDI sur un plateau FT/Orange de Tours
Article mis en ligne le 8 mai 2011

par Sud PTT 37

Suite à son action aux prud’hommes, le contrat d’une salariée intérimaire du CCOR de Tours Carlotti a été requalifié en CDI.
Les causes en sont multiples : motif d’embauche erroné, délai de carence imparfaitement respecté, irrégularités dans la signature du contrat et surtout utilisation permanente, donc abusive d’emplois temporaires.
France Télécom/Orange est coutumier de ce genre de pratiques.
Depuis longtemps, un nombre important de salarié(e)s est employé, jusqu’à 60% du personnel sur les plateaux téléphoniques , avec des contrats divers : CDD, intérim, contrat d’alternance, contrat de professionnalisation. Les mêmes personnes restent souvent plusieurs années avec une succession de ces contrats.
Mais du jour au lendemain, l’employeur y met fin et c’est de nouveau la précarité pour nombre d’entre eux.
Principalement sous couvert « d’accroissement temporaire d’activité », FT/Orange puise à volonté et sans état d’âme dans ce réservoir de main d’œuvre.
SUD revendique depuis des années, l’embauche définitive de ces salarié(e)s. Il est tout à fait anormal et scandaleux qu’une société telle que France Télécom, qui génère des bénéfices et des dividendes importants et croissants d’année en année, ne créée pas de l’emploi et utilise une main d’œuvre précaire et donc malléable.
Le tribunal des prud’hommes l’a parfaitement compris et n’a pas été dupe des arguments, plus que discutables, employés par l’avocat de la direction.
On pourrait s’étonner du nombre peu important de personnes intérimaires ou CDD décidant de faire requalifier leur contrat.
La raison en est simple et tout à fait compréhensible. La crainte, en cas d’échec, de retour à la case « Pôle Emploi » et la galère pour retrouver un boulot.
Mais en cas de succès par contre, c’est un CDI dans l’entreprise ou à défaut une indemnité conséquente si la personne n’y est plus présente.
Les employeurs jouent, bien sûr, avec la vague croissante de chômage qui leur permet de disposer à volonté d’une main d’œuvre bon marché et toujours disponible.
Ce n’est pas à leur honneur mais la logique capitalistique du profit est maintenant prépondérante dans notre entreprise, autrefois établissement public.
SUD ne reviendra pas sur les « sous-entendus » ayant circulés depuis le début de cette procédure, le personnel ayant fait le tri lui-même sans grande difficulté.
SUD réaffirme son aide et son soutien aux salarié(e)s, quels qu’ils soient, dans leur combat pour faire respecter leurs droits.