Hier, suite à l’appel à la grève lancé par les syndicats SUD PTT et CGT FAPT 37, les 35 agents de La Poste travaillant à la messagerie colis de la rue Blaise-Pascal, à Tours, ont tous cessé le travail.
Cette grève de 24 heures a été nettement moins suivie par leurs collègues facteurs de la distribution des lettres, du centre de Tours-Marceau, situé à l’angle du boulevard Béranger et de la rue Marceau. « Pourtant, ces agents non grévistes ne cautionnent la politique menée par la direction de La Poste. Il y a un climat de terreur », assure Yvan Wehdeking, de la CGT.
Quelque 120 agents travaillent sur ces deux sites, et la direction de La Poste a voulu relativiser, hier soir, la mobilisation en annonçant « 14 % de grévistes au global ».
Avec cette grève, les syndicats entendaient dénoncer « le management répressif » exercé par la direction de La Poste. « Nous sommes contraints de faire du mauvais travail, dans des conditions épouvantables », témoigne ce gréviste, en poste depuis plus de cinq ans au centre de Tours-Marceau. « Mes collègues ont peur de représailles. Les effectifs diminuent, notre charge de travail augmente. »
Voilà pourquoi les syndicats réclament, entre autres, le paiement des dépassements horaires et le comblement de tous les emplois vacants. « Le roulement en place permet aux agents de bénéficier de deux jours de repos consécutifs seulement une fois toutes les cinq semaines », ajoute Yvan Wehdeking.
La direction de La Poste, quant à elle, assure qu’elle respecte la procédure et qu’elle souhaite favoriser le dialogue avec les syndicats, mais « qu’ils (les syndicats, NDLR) refusent de discuter ». On nous assure exactement le contraire, du côté de la CGT et de SUD.
M. Ba.