A l’appel de la CGT, de FO et de Sud, une centaine de postiers ont manifesté, hier contre la mise en place des tournées partagées.
Les postiers, à l’appel de la CGT, de FO et de Sud, se sont retrouvés, place de la République à Châteauroux.
La direction courrier de l’Indre ne remplace plus les départs en retraite et les absences des facteurs, et elle augmente le nombre de jours de tournée partagée. Par cette nouvelle réorganisation, que nous appelons la " sécabilité ", les facteurs devront assurer, pendant plus de deux cents jours, la tournée de leur collègue, expliquait un responsable syndical, hier matin, place de la République, à Châteauroux. Là, une centaine de postiers venus de tout le département et, notamment d’Orsennes, d’où a été initié le mouvement, se sont retrouvés pour affirmer leur mécontentement.
« Ce mouvement, est dû à la mise en place d’une journée supplémentaire en auto-remplacement, le mercredi venant s’ajouter au lundi et au mardi, précise une représentante de la CGT. Cette mesure, baptisée sécabilité, oblige les facteurs à se partager la distribution de collègues en repos ou en arrêt maladie, sans moyens supplémentaires. »
Les postiers qui étaient également en grève à l’appel des syndicats CGT, FO et Sud, ont, avant d’entamer un tour de ville, passant devant la poste pour les mener à la préfecture, rappelé leur opposition à cette mesure alors que le patron de La Poste, Jean-Paul Bailly, prône le dialogue social dans l’entreprise. Ils ont, d’une même voix, réclamé son abandon pur et simple.
« Globalement, ce mouvement n’a pas été très suivi, relativise la direction, dans un communiqué. Concrètement, la plate-forme courrier d’Orsennes ajuste son organisation pour s’adapter à la baisse d’activité. La direction est en effet très attentive à la diminution de 12 % sur un an des volumes de courrier et de 27 % des colis. »
En place ailleurs
La Poste précise que pour palier cette baisse d’activité, la plate-forme courrier d’Orsennes rééquilibre la charge de travail, le mercredi, sans aucun impact sur la durée hebdomadaire de travail des postiers. « Cette organisation a été partagée avec les postiers d’Orsennes et discutée avec les représentants du personnel. Elle est actuellement en place dans huit autres sites de la Touraine et du Berry et dans de nombreuses plates-formes à l’échelle nationale. »
repères
Selon la direction, ce mouvement a été peu suivi avec 22 % de grévistes sur l’ensemble du département (136 grévistes sur 600 postiers du courrier). Elle affirme également que la mobilisation sur le secteur d’Argenton a baissé par rapport au mercredi 20 juin.
Pourtant, une centaine de postiers ont manifesté à Châteauroux.
Nouvelle République de l’Indre du 28 juin 2012
Jean-François Levert