Ces dernières semaines auront été marquées par le
mouvement des gilets jaunes.
S’il est difficile de recenser l’intégralité des
revendications exprimées, la colère vis-à-vis de la
classe dirigeante, elle, est claire.
En favorisant les plus riches, via la suppression de
l’ISF, tout en pénalisant les plus modestes (baisse des
retraites, diminution des APL pour les étudiants…), le
gouvernement se retrouve à devoir éteindre
l’incendie qu’il a lui-même allumé.
En réponse à l’appel d’un président de la République
aux abois, Stéphane Richard annonce une prime pour
les salarié-e-s les plus modestes, pour un budget
d’une dizaine de millions d’euros.
Si on ne peut qu’applaudir cette proposition, force est
de constater que cela ne touchera qu’un sixième des
employé-e-s de notre société.
Surtout il faut se rappeler que lorsque nous,
représentants de ses salarié-e-s, nous lui avons
demandé de faire un effort supplémentaire lors des
dernières NAO (Négociations Annuelles Obligatoires,
où direction et organisation syndicales déterminent
les augmentations salariales pour l’année en cours),
nous avons essuyé un refus brutal.
Par contre quand c’est l’actionnaire principal qui lui
demande, notre PDG s’engage « concrètement en
faveur du pouvoir d’achat ».
Espérons qu’il conservera cette belle fibre sociale lors
des prochaines négociations salariales.