Tours, le 20 juillet 2012
La Poste réunit ce jour un Comité Technique afin d’examiner les dossiers de 6 bureaux (Descartes, Déols, Tours Grammont, Monts, Joué Les Tours et Saint Patrice).
Alors que le « Grand Dialogue Social » proposé par le siège de La Poste indique que les réorganisations doivent être gelées, sous couvert de « l’accord » de 71 collègues sur les 89 concernés, la DELP Touraine Berry poursuit sa politique de casse de l’emploi.
En effet, ces réorganisations ont pour effet de réduire globalement l’amplitude horaire des bureaux concernés de plus de 12h, de supprimer près de 8 positions de travail et font apparaître des calculs de temps de trajet dont nous contestons formellement l’exactitude.
Il ne s’agit pas « d’adaptations » mais bien de réorganisations. Elles vont toujours dans le même sens, celui de la recherche effrénée de la rentabilité et auront, pour corollaire, l’augmentation de la pénibilité du travail et du mal être au travail.
Sur le fond du dossier, nous constatons que la DELP Touraine-Berry fait fi des préconisations actées pour que le « Grand Dialogue Social » se passe dans des conditions sereines.
Sur la méthode, nous nous interrogeons sur la tenue des entretiens qui ont permis de recueillir « l’accord » des agents : tel bureau présente une feuille collective de signatures, tel autre, un courrier individuel type. A l’arrivée, nous pensons que les agents concernés, à qui on a fait miroiter une « carotte » (un samedi de repos de temps en temps avec une forte disparité selon les établissements), n’ont pas eu le recul nécessaire, la connaissance de tous les éléments et la sérénité essentielle pour prendre, dans des conditions acceptables, leur décision.
De plus, cette façon de traiter les réorganisations, en contournant les organisations syndicales représentatives, rappelle trop la volonté du dernier gouvernement de « se passer des corps intermédiaires ». Ce type de dérive nous conduit toujours au pire…
La volonté, légitime, de nos collègues de bénéficier sérieusement de vrais week-ends, afin de se reposer, ne peut être respectée que si le volume d’emplois nécessaire est au rendez-vous. Tel n’est pas le cas. Les propositions qui sont avancées par l’entreprise se traduisent par de nouvelles diminutions d’effectifs, en rendant les conditions de travail de plus en plus dures, ignorant ainsi toute prise en charge sérieuse et réelle des risques psycho sociaux.
Notre organisation syndicale ne cautionne pas ce marché de dupes.
Nous attendions vraiment plus « d’un Grand Dialogue Social » !
C’est pourquoi nous nous retirons de ce Comité Technique.
SUD-PTT 18-36-37